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Simplement vivre

Encore une réflexion d’humain privilégié je m’en excuse mais bon n’est-on pas expert en ce que nous connaissons et expérimentons ?

Pour dresser le décor, une petite introduction : comme, quasi, chaque samedi après-midi, c’est l’heure de ranger ma chambre (volontairement hein ne pensez pas tout de même que je viens me plaindre d’une quelconque oppression parentale). Seulement, voilà, cela m’as pris (une nouvelle fois) deux heures de temps. En effet, la tornade du quotidien ayant traversée ma semaine, je me retrouve comme à mon habitude avec une tonnes de vêtements, de nourriture, d’objets en tout genre en bordel couvé (je vous avez prévenu âmes sensibles aux problèmes de riches s’abstenir).

Alors voilà encore une situation qui m’interroge énormément sur notre capacité à surconsommer à longueur de temps ou bien encore d’accorder une importance démesurée aux objets qui nous entourent.

Pourtant, vous savez peut-être que j’ai un intérêt tout particulier pour le minimalisme, qui est un mode de vie vers lequel j’essaie de tendre chaque jour de ma modeste existence.

La question est alors la suivante : pourquoi avec tant de bonne volonté je parviens toujours et encore à me retrouver avec toujours autant de superflu ? A quand le moment où je n’aurai que le strict nécessaire ? Tant de questions qui demeurent sans réponse…

Seulement, cette situation n’est pas anodine : elle pousse à la réflexion, à la remise en question (« Où ais-je pêché ? » « Que dois-je améliorer ? »).

La première réponse est triviale : nous nous entourons d’énormément de choses qui ne nous sont utiles que occasionnellement mais dont nous avons eu besoin à un moment de notre vie. La solution réside certainement dans l’échange. Je m’entends : si, à chaque fois, que nous avions besoin de quelque chose, nous allions demander à des proches de nous le procurer, peut-être éviterions-nous de nous retrouver avec ce bien en trop. Soyons d’accord, cela doit être réciproque, il faut être parfaitement enclin à rendre la pareille le jour venu. En fait, si toute la société était basée sur des échanges de proche en proche, je pense que les liens entre les personnes et leur biens serait plus sereins. Et puis quoi de mieux pour créer du lien avec d’autres personnes. Finalement, la clé réside dans le partage et la générosité, de toute part.

La deuxième réponse l’est un peu moins : (surtout en pratique) La plupart des cadeaux que nous recevons ne font pas appel à un besoin et sont en plus teintés d’une valeur particulière ce qui rend d’autant plus difficile l’abandon de ces biens. La solution résiderait évidemment en le refus de ces présents mais est-ce vraiment imaginable d’éprouver tant de froideur quand une personne qui nous est chère se plie en quatre dans le seul but de nous faire plaisir ? Peut-être d’amorcer au préalable une discussion à ce sujet serait envisageable mais bon, plus facile à dire qu’à faire non ?

Aussi, un autre problème que soulève cette situation est le temps : le temps passé à ranger ce capharnaüm, le temps passé à le nettoyer, le temps passé à se demander si tel ou tel objet doit partir à la poubelle ou rester, où le ranger ? Tout ce temps qui pourrait être passé à profiter de la vie pour le dire d’une seule traite et sans fards. Parce que là est le problème, combien de temps allons nous passer à faire notre ménage de printemps habituel … le PRINTEMPS ! N’est ce pas la pire saison pour s’enfermer à double tour entre poussières et détritus ? Combien de temps allons-nous passer à nous cloître des heures entières dans des galeries marchandes pour ressortir frustrés et tendus ?

Enfin, combien de temps allons-nous chercher le bonheur dans des objets plutôt qu’en nous-mêmes ?

C’est sur cette pensée révoltée mais inachevée (un peu chaotique comme toujours je m’en excuse) que je vous souhaite de profiter de votre vie et d’apprécier cette magnifique journée.

J.

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